Laëtitia Dupé (Château-Thébaud)
La petite maison
dans la prairie
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Et si on repensait notre façon d’habiter ? Si la superficie n’était pas
le critère le plus valorisé pour un logement (avec le prix), mais qu’on donnait priorité à son confort fonctionnel ? De quoi a-t-on vraiment besoin dans un logement pour s’y sentir à l’aise ? Et si le logement cessait d’être un immeuble, mais redevenait transportable, selon nos besoins ? Toutes ces questions sont au cœur du mouvement Tiny house ou maison miniature, qui est né aux Etats Unis. Laëtitia Dupé, 29 ans, a mené jusqu’au bout sa propre réflexion en construisant de ses mains,
une maison en bois, posée sur une remorque.
Résultat : une tiny house baptisée Baluchon, pour l’instant posée
sur un terrain de Château-Thébaud qui appartient à ses parents.
13 m2 plus une mezzanine de 7 m 27 essences de bois, 8 mois
de travail. L’ancienne étudiante à l’école de design de Nantes a tout fait elle-même, sauf la remorque qui porte la structure. Quand on rentre
dans cette maison, on est frappé par l’impression d’espace
et de volume, insoupçonnable de l’extérieur. Mobiliers, rangements, équipements électroménagers… Tous les éléments présents ont été pensés… et pesés. « Il fallait absolument que l’ensemble de la maison
ne pèse pas plus de trois tonnes cinq pour respecter la réglementation
et rester transportable sur une remorque, raconte celle qui est devenue une grande spécialiste de l’autoconstruction. Avec ma tiny house Baluchon, j’avais peur de franchir cette limite alors qu’il me restait
370 kilos de marge. »
A défaut d’être sa résidence principale – cela reste un projet -, sa maison lui sert maintenant d’exemple de son savoir-faire et de son expertise.
Avec deux associés, également autoconstructeurs, elle a lancé
son entreprise. Ils proposent des maisons clés en main, sur mesure,
mais conservent l’ambition de soutenir les autoconstructeurs : conseils
ou vente de remorques constituent ainsi d’autres pistes d’activité.
« Mon rêve, c’était de construire ma propre maison. Je comprends donc cette démarche. Mais j’ai tellement galéré pour trouver les informations dont j’avais besoin. Je sais que j’aurais accepté de payer pour avancer dans mon projet. »
