Salé personnage
L’image aérienne des salines de Millac paraît irréelle. Ca ressemble aux lignes
de Nazca au Pérou, mais c’est sans
la dimension mystérieuse.
Les responsables de ce dessin sont
bien connus : Emmanuel Violleau
et Nathalie Lechat qui ont repris
ces salines en 2002.
En triste état au moment de leur achat
car abandonnées depuis 1947, elles sont aujourd’hui la preuve d’une réalité historique oubliée : « Bourgneuf-en-Retz
a été pendant plus de trois siècles
la capitale du sel », raconte Emmanuel Violleau. Cet ancien enseignant
en œnologie parle du sel comme il parlait des vins, des crus, des terroirs. Il en fait ressortir les saveurs les spécificités,
les richesses… Quand il a commencé
à suivre sa formation de paludier
à Guérande, il a été « frappé
par les différences de goût, de texture pour des sels produits à 300 m d’écart ».
Emmanuel Violleau (Bourgneuf-en-Retz)
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Assidus des concerts de la Motte
aux Cochons à Saint-Hilaire-de-Chaléons, il y rencontre Nathalie
qui se lance dans l’aventure paludière avec lui, convaincue par
son enthousiasme.
Leurs efforts sont aujourd’hui récompensés. Sur ses 58 œillets,
ils sont capables de produire de la fleur de sel rose ou de la nacre de sel,
des grains craquants et croquants. L’architecture particulière de ses salines avec trois systèmes différents,
les conditions de vent et soleil, la nature du sol… Ces paludiers font de la récolte du sel un jeu mi-scientifique,
mi-pragmatique, mais entièrement naturel. De juin à septembre,
il organise des visites de ses salines
à 17 heures.
06 11 23 87 75
