Frédéric Niger von Herck (Le Landreau)
L’homme qui murmurait
à l’oreille de son vin
Chai du domaine de l’Ecu, au Landreau. Pénombre quasi-complète. L’odeur de vin, saisissante, sert de porte d’entrée. Lumière. Musique classique. Du Chopin.
Les amphores, énormes, apparaissent. Frédéric Niger, viticulteur au Landreau,
a le sens du spectacle. Mais est-ce
du spectacle ? Non, c’est de l’énergie.
Frédéric, viticulteur en biodynamie
est convaincu que son vin, quand
il est dégusté, transmet toutes
ces petites attentions, toute cette minutie. Mais il ne se considère pas comme
un sorcier ou un magicien. « On ne danse pas nu, les soirs de pleine lune, autour
de nos vignes », ironise-t il. Pour lui,
la biodynamie est une démarche globale pour trouver l’harmonie dans la vigne
pour intervenir sur le sol et sur la plante
au bon moment. Le tout sans molécule
de synthèse sur la vigne et sans correctif dans la cave. « Tous les vins en biodynamie
Suivant
Sommaire
ne sont pas bons. Tous les autres vins
ne sont pas mauvais en goût. Mais moi,
je ne me vois pas travailler autrement », raconte celui qui s’est reconverti
à la viticulture en 2009 après avoir créé
une boîte de webdesign au début
des années 2000.
Il a pris la suite de Guy Bossard,
au Landreau, un des précurseurs
de la biodynamie. L’essentiel de ses ventes se réalise à l’étranger. Frédéric Niger
se charge lui-même d’en faire la promotion et voyage partout dans le monde pour faire la promotion de ses vins (muscadet et vins de France). « On vend un savoir-faire,
une confiance. » Plus de 50 vols par an
qui contribuent à alourdir les cernes autour de ses yeux. « Viticulteur, c’est très prenant. En biodynamie, encore plus. » On peut trouver ses vins chez certains cavistes
et restaurants locaux.